Constats Avant / après
La télévision un outil qui semble être le média de masse par excellence...
Quelque temps après la création de la télévision, les relations entre celle-ci et les politiciens ont vite pris une ampleur importante. En effet, ce média est rapidement devenu un instrument de communication puissant. Plusieurs émissions diffusées sur les chaînes publiques de l’époque, sont concernées à commencer par « face à face » en 1966 (qui fût, par la suite, remplacée par « en direct avec »), qui diffusait les premiers grands débats télévisés entre les hommes politiques et les journalistes : Valéry Giscard d’Estaing et Pompidou ont été invité à deux reprises.
Le concept de ce genre d’émission reste souvent le même : les invités (souvent des hommes politiques) de la majorité et de l’opposition donnent leur avis sur les grands débats du moment et ce, encadrés par les journalistes.
Puis dans les années 80 « le grand débat », « sept sur sept » ou encore « l’heure de vérité » deviennent les rendez-vous souvent hebdomadaire des français. Les journalistes qui présentaient ces émissions ont parfois rencontré le succès : par exemple la journaliste Anne Sinclair s’est illustrée dans les années 80-90 pour son émission politique « sept sur sept » (qui lui vaudra d’ailleurs deux Sept d’or en 1985 et 1990). Autant de lieux de débats entre journalistes et figures politiques du moment, d’émissions qui ont marqué.
Importance de la Télévision
La télévision était devenu au cours de ces dernières décennies le média de masse par excellence; par conséquent, elle constituait un moyen de communication essentiel pour les acteurs du monde politique.
En effet, dans un pays qui revendique la démocratie tel que la France, le politicien se doit de s'adresser aux plus grand nombre et convaincre les citoyens dans leur ensemble: la télévision est un outil qui permet de toucher directement la population dans leurs foyers.
Ce dernier devient alors un outil stratégique où les hommes politiques doivent maîtriser leur image et les messages qu'ils souhaitent transmettre.
Ainsi, la télévision pousse très rapidement à la controverse car elle ne diffuse que ce qu'elle souhaitent montrer, le spectaculaire et ce qui crée de l'audimat.
L'information via la télévision est remise en question, de ce fait le lien télévision et politique devient également ambiguë car rappelons par exemple que l'une des plus grandes chaînes hertziennes, TF1 qui a été privatisée en 1986 par notre ancien Président de la République Jacques Chirac; ce qui laisse sous entendre la tendance politique de la chaîne.
Tout ceci, a été une source de débats et d'inspiration pour divers auteurs qui a travers leurs ouvrage dénoncent les abus de la télévision tels que « Sur la Télévision » de Pierre Bourdieu; « La télévision, un danger pour la démocratie » de Karl Popper; « Tous les médias sont-ils de droite? » de Mathias Reymond et Grégory Rzepski…
(blog: inclure liens résumés des ouvrages, l'image de la couverture du livre et le débat du parlement)
Limitation de la TV
Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) a un rôle prépondérant sur les médias en France : il encadre la relation entre les hommes politiques, l’opinion publique et les médias dans le but de veiller, à la fois, au respect du pluralisme et à la neutralité des médias.Ces missions ne sont pas souvent évidentes à entretenir notamment à cause des abus excessifs de certains médias, qui se focalisent sur les deux principaux partis politique.
En effet, s’il on prend l’exemple des élections 2007, nous avons remarqué une bipolarisation importante du duo politique Sarkozy / Royal par rapport aux candidats dans les médias. Ce qui a entraîné un mécontentement important auprès du CSA, qui s’est vu installer un régime égalitaire à tous les candidats.
Par conséquent, à dater de Décembre 2006, les médias avaient, dans l’obligeance d’accorder le même temps d’antenne à tous les candidats officiels et ce à la même plage horaire (exemple : si un candidat de l’UMP ou du PS, qui sont les deux partis les plus convoités, acquièrent un temps de parole à une tranche d’heure importante, vers 20h, il devra être de même pour les autres candidats, qu’ils soient médiatisés ou moins).
Ainsi, les différents médias sous le contrôle du CSA (qui sont les chaînes et stations publiques de la télévision et de la radio), doivent respecter ces règles assez contraignantes. A l’exception de deux chaînes parlementaires, LCP et Public Sénat, qui ne dépendent pas du CSA mais directement de l’Assemblée. Toutefois, ces chaînes tentent d’appliquer les recommandations du CSA, et de laisser un temps de parole équitable à tous les candidats officiels.
En Revanche
Les contraintes imposées par le CSA en ce qui concerne la limitation du temps de parole et les obligations de respect de l'équité entre les différents partis politiques n'est qu'applicable pour la télévision (sauf chaînes parlementaires) et à la radio.
Ce qui donne une totale liberté à la presse et se traduit dans la rédaction des différents journaux d'informations nationaux, où l'on décèle une tendance politique propre à chaqu'un; d'une part, et d'autre part cela permet à l'internet d'occuper une place prédominante et créé des nouveaux enjeux politiques.
(vous trouverez le tableau des tendances politique des journaux dans la rubrique articles, liens et autres...)
Mais c'est sans compter sur l'irruption d'Internet dans le monde politique!
Internet et la campagne présidentielle 2007
L'arrivée de ce nouveau média dans cette campagne présidentielle risque de bouleverser la politique. Le temps politique s'accélère avec internet, la transparence est désormais totale, la diffusion des idées ne passe plus forcément par les médias traditionnels.
Désormais, il s'agit d'un média structurant, tout va plus vite. Les principaux candidats ont investi la toile : Royal avec www.desirsdavenir.org, ou à droite avec www.sarkozy.fr, www.bayrou.fr ...
La politique sur le net permet une plus grande transparence.
L'information circule beaucoup plus vite avec la toile. A cet égard, le journal L'Humanité rappelle qu'Internet a joué un rôle important dans la campagne pour le NON au référendum sur la Constitution Européenne. En avril 2005, un enseignant, Etienne Chouard, proposait un texte argumentatif critiquant le projet de constitution européenne. Et l'humanité de rappeler qu'à raison de "30 000 visites par jour la consultation a dépassé, en très peu de temps, le million de visiteurs". Le quotidien communiste s'interroge alors : "Et si la Toile faisait pencher la balance ?".
Revers de la médaille, plusieurs affaires sortent sur le net. C'était le cas de la fameuse vidéo de Ségolène Royal sur les profs. Elle y expliquait qu'elle voulait faire travailler les profs 35h, mais qu'il ne fallait pas le dire tout haut pour éviter de s'attirer les foudres des syndicats d'enseignants. Plus récemment, la diffusion sur Internet d'une rumeur concernant le paiement de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune du couple Royal/Hollande a contraint Ségolène Royal à rendre public sa déclaration fiscale pour mettre un terme à la polémique. Ces derniers faits marquent les dérives possibles d'un média qui ne peut être contrôlé et dont l'authenticité des sources d'informations doivent toujours être vérifiées.
Un outil qui change la donne (article)
Comment se constituer une base militante lorsque l'on n'est pas élu, que l'on ne peut s'appuyer sur l'appareil de son propre parti, et que l'on ne compte que sur une poignée de parlementaires fidèles ? En d'autres temps, la situation politique de Dominique de Villepin, franc-tireur au sein de l'UMP, aurait relevé de la quadrature du cercle. Mais l'avènement d'Internet, veulent croire ses partisans, change la donne.
L'ancien premier ministre, à peine sorti des audiences du procès Clearstream, s'est offert, mardi 27 octobre, une démonstration de force inattendue. Plus de 800 sympathisants ont été réunis à la Maison de l'Amérique latine, à Paris. Un vrai meeting de campagne. Et une large majorité de ces sympathisants, selon les organisateurs, ont été recrutés parmi ses "Web partisans ".
L'histoire a débuté début juillet, avec la création du Club Villepin, sous la houlette de Brigitte Girardin. "Il fallait être les premiers à faire un site Internet qui soit un réseau social communautaire", raconte l'ancienne ministre de l'Outre-Mer de Jacques Chirac. Deux plates-formes sont lancées, à la fin de l'été, pour devancer les projets des grands partis : Clubvillepin.fr, un site institutionnel de facture classique, et Villepincom.net, un site communautaire, inspiré de Facebook. "Nous avons déjà 4 000 adhérents et près de 10 000 connexions par jour, assure Mme Girardin. En une matinée, mardi, nous avons enregistré 70 nouvelles adhésions."
Interactif
Ce succès de M. de Villepin - qui a aussi su profiter de la tribune offerte par le procès Clearstream - illustre une période charnière, dans la bataille sur le Web. Les sites "à la papa", institutionnels, ont fait leur temps. L'heure est désormais au "Web 2.0", interactif, où les militants ont la parole. Avec l'espoir, pour les partis, de séduire de nouveaux adhérents, ou au moins de remobiliser leurs troupes.
Le Web, ces dernières années, a surtout été l'outil des "outsiders", ceux qui, comme M. de Villepin, ne peuvent compter sur la force d'un appareil. A ce titre, la campagne de Ségolène Royal, lors de la primaire socialiste de 2006, qui allait la désigner candidate à la présidentielle, a été exemplaire. Désirs d'avenir, son "club" a su faire de la Toile le fer de lance de sa conquête.
La campagne de Barack Obama, lors de la dernière présidentielle américaine, a changé la donne. La manière qu'a eue le candidat de fédérer ses militants via Internet et, surtout, d'organiser leur travail sur le terrain, a montré la voie à suivre, même pour les grands partis.
L'UMP et le PS s'apprêtent à leur tour à présenter de nouveaux sites. Celui du parti présidentiel, Lescreateursdepossibles.com, annoncé depuis plus d'un an, sera actif à partir du 15 novembre. Celui des socialistes, LaCooPol.fr - pour "coopérative politique" -, élaboré plus discrètement, va être testé la semaine prochaine en Alsace, avant d'être étendu au reste de la France.
Deux sites "communautaires" aux philosophies sensiblement différentes. Le site de l'UMP se veut ascendant, pour permettre à tout un chacun de créer des groupes de discussions sur les thèmes les plus variés. Celui du PS entend d'abord "mieux organiser la vie du parti", selon son concepteur, Benoît Thieulin, patron de la Netscouade. Selon lui, le site d'un parti solidement implanté doit d'abord avoir l'objectif de "révéler une communauté existante", avant d'en élargir les frontières. L'UMP part à la chasse aux adhérents, le PS réforme le travail des siens.
Parallèlement à ces chantiers, la présidence de la République réfléchit aussi à la manière de passer au "Web 2.0". Le site Elysee.fr doit être modifié avant la fin de l'année. "Il restera principalement institutionnel, mais avec plus de vidéos, de reportages. Des espaces thématiques seront cependant ouverts aux internautes", annonce Franck Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy. Pour "des messages plus personnels", il est prévu que le président s'affranchisse du cadre institutionnel par le biais de sa page sur Facebook. C'est là qu'il a récemment défendu son fils Jean, pris dans les filets de l'affaire de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense.
Pierre Jaxel-Truer
Article paru dans l'édition du 29.10.09
Facebook: incontournable même en politique
En tapant l'ancien site dédié à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy (www.sarkozy.fr), nous sommes directement redirigés vers sont compte facebook où nous pouvons y devenir fan et suivre son actualité. Les hommes politiques se veulent être des hommes accessibles et proches du peuples même dans leurs mode d'utilisation d'internet.
De l'autre côté, les blogs offrent aux citoyens la possibilité de prendre la parole; serait-ce la naissance d'une e-démocratie?